LE CAS PENDESSA : LE MOUVEMENT SYNDICAL DONNE UN ULTIMATUM DE 72 HEURES AU GOUVERNEMENT POUR SA LIBERATION
La situation se corse entre le mouvement syndical et le gouvernement guinéen à propos de la détention injuste et illégale du journaliste syndicaliste Sékou Jamal Pendessa qui a passé ses dix (10) premiers jours en prison ce lundi.
Au cours d’une réunion tenue à la bourse du travail ce mardi, qui a connu la présence des principaux leaders syndicalistes des 13 centrales syndicales et les représentants des 18 fédérations du pays, le mouvement syndical demande la libération immédiate et sans condition du camarade Pendessa.
« Nous sommes réunis ce matin pour prendre des dispositions par rapport à l’arrestation de notre camarade Pendessa Secrétaire Général du SPPG. », a introduit Abdoulaye Sow, porte parole du mouvement.
Au regard des violations flagrantes et répétées des libertés individuelles et d’expression dans le pays, le mouvement syndicat a décidé de prendre ses responsabilités. Dans une voix presque colérique, le porte parole, indiquera que « l’heure est grave » voire « extrêmement grave pour le mouvement syndicat guinéen. »
Il rappellera que « le socle » de tout mouvement syndical, est « la liberté d’expression » qui permet aux « syndicalistes » d’être des « leaders représentants des travailleurs. »
C’est ce qui a d’ailleurs permis, selon lui, de tenir cette réunion des centrales syndicales et de demander unanimement au gouvernement guinéen de « libérer immédiatement et sans condition », le camarade Pendessa.
« Immédiatement j’insiste, pour la paix et la sécurité dans notre pays », a fulminé le secrétaire général de l’USTG (Union syndicale des travailleurs de Guinée).
Abdoulaye Sow soulignera que les syndicalistes qu’ils sont ne sont ni « politiques » ni des «va-t-en guerre » mais des défenseurs des droits syndicaux « épris de paix et de liberté.»
Conscients de la gravité de la situation, ils (ndlr, les syndicats) ont exigé, tout en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, la libération immédiate et sans condition du journaliste. Surtout, estiment-ils, qu’« il n’a rien fait, il n’a fait qu’exprimer sa pensée en tant que syndicaliste.»
Avant de lever la réunion, le mouvement syndical est allé plus loin en lançant à ultimatum au gouvernement guinéen qui devra libérer Pendessa dans les 72 heures qui suivent. Au cas échéant, il risque de faire face au courroux de la classe ouvrière.
«Si dans 72 heures il n’est pas libéré, nous allons prendre sans hésitation des actions fortes», a averti le mouvement syndicat.
Samory Keita pour kibanyiguinee.info
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