DETENTION ILLEGALE DE JOURNALISTE, CHERTE DE VIE : LA CLASSE OUVRIERE GUINEENNE SUR LES NERFS, DEPOSE UN PREAVIS DE GREVE GENERALE
Le mouvement syndical guinéen est passé à la vitesse supérieure. Après plusieurs jours d’atermoiement, il vient de franchir un cap décisif en déposant un préavis de grève générale.
Réunie en assemblée générale, ce mardi, la classe ouvrière guinéenne a décidé de passer aux choses sérieuses.
Il a adressé un préavis de grève à l’Etat Guinée par le truchement du ministre du travail et de la fonction publique.
La plateforme revendicative porte sur quatre (4) points majeurs. Elle est signée de treize (13) centrales syndicales.
Dans le premier point revendicatif, les syndicalistes exigent « la libération immédiate et sans condition du secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) », Sékou Jamal Pendessa, incarcéré depuis le 19 janvier dernier, en violation flagrante de la loi sur la liberté de la presse.
Le deuxième point martelé pour la classe ouvrière est axé sur la récente augmentation par le gouvernement du « prix des denrées alimentaires de première nécessité ». Le mouvement syndical demande leur « révision à la baisse » pour le bien être des populations.
Quant au troisième point, la revendication porte sur « l’application intégrale du protocole d’accord tripartite signé à la date du 15 novembre 2023 ».
Et sur le quatrième et dernier point, nos syndicalistes somment l’Etat de procéder à « l’application intégrale du protocole d’accord sectoriel de l’éducation signé le 27 octobre 2023. »
Déposé ce mardi 6 février, le préavis de grève devra normalement échoir après dix jours ouvrables, correspondant pour ce cas ci, à la date du 20 février prochain.
La balle est désormais dans le camp de l’Etat. Il reste à savoir s’il profitera de ce boulevard ouvert pour satisfaire ces réclamations avant le jour J.
En tout cas, le mouvement syndical prévient. Si ces points ne sont pas satisfaits, il se « réserve le droit de déclencher une grève générale et illimitée dans les secteurs publics, privés, mixtes et informels sur toute l’étendue du territoire national.» A bon entendeur salut.
Samory Keita pour kibanyiguinee.info
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