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VIGILOR SECURITÉ

MEDIAS PRIVES GUINEENS : VERS UNE MORT LENTE ET DOULOUREUSE !

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Jamais la presse privée guinéenne ne s’était sentie aussi menacée ! Et jamais la liberté d’expression et de la presse n’a aussi été en danger ! Avec la restriction de l’internet, le brouillage des ondes, le retrait des médias du bouquet canal Plus, l’embastillement des journalistes, les médias connaissent aujourd’hui une décente aux enfers sans précédent.  

Les ennuis de cette presse ont commencé au mois de Mai 2023. Lorsque les nouvelles autorités ont décidé à dessein de démanteler les matériels du Groupe Sabari et Love fm et restreindre l’accès à certains sites (guineenews) et à l’internet. Il a fallu un levé de bouclier des médias pour freiner l’élan malsain des autorités en place.

Mais chasser le naturel il revient toujours au galop. Puisqu’au mois de septembre de la même année, le site guineematin est à son tour bloqué. Les restrictions s’étendent par les sites, inquisiteur et mosaiqueguinee.

Qui seront rétablis après une marche pacifique organisée par le syndicat de la presse au centre-ville de Kaloum qui abrite la Présidence de la République, violemment réprimée par le pouvoir.

Le repos pour les médias sera de courte durée. Décidé à les anéantir, le pouvoir déploiera tout son « arsenal » de mesures draconiennes contre des médias sans défense.

Plusieurs d’entre eux sont sommés de la boucler. Des émissions sont alors supprimées, des ondes brouillées et d’autres retirés purement et simplement du bouquet canal Plus. Le motif ? Le problème de « sécurité nationale » est ainsi invoqué pour justifier ces actes injustes et liberticides.

HAC : une tutelle qui sèvre les médias de leur droit pour les livrer à l’autel !

La HAC (Haute Autorité de la Communication), c’est l’organe de régulation censé protéger les médias. Mais très enclin à faire plaire aux autorités qu’à jouer son rôle, ses actions aberrantes et irresponsables ont irrité plus d’un. Invoquant le prétexte de « mesure conservatoire », elle décide de retirer du bouquet canal Plus, les Groupes de médias, Djoma et Hadafo sans en informer au préalable les concernés. Une décision abjecte qui livre avec assez de dédain les médias privés à l’autel. Ces derniers étant sevrés de leur droit d’informer.

En complicité avec les autorités de la transition, la HAC restera sourde face aux cris retentissants du syndicat de la presse qui s’érigera contre ces pratiques sarcastiques et dégradantes. Son Secrétaire Général, Sékou Jamal Pendessa est cueilli et jeté en prison comme un « malfrat ». Le seul a été d’exiger la levée des restrictions et la libération des ondes brouillées.

Il passera plus d’un mois en prison avant d’être libéré suite à un procès organisé avec beaucoup de célérité. Cela grâce à la pression du Mouvement Syndicat Guinéen qui déclenchera une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national pendant trois jours.

A cause de ces restrictions inhumaines et irresponsables, beaucoup de médias risquent aujourd’hui de mettre la clé sous leurs paillassons. Menaçant ainsi des centaines d’emplois.

Déjà au Groupe de médias FIM fm, la situation est drastiquement ressentie. Le personnel étant inopérationnel depuis plusieurs des mois. Le même problème est constaté au niveau du Groupe Hadafo Médias qui a été contraint à partir de ce mercredi d’envoyer 70% de son personnel en congé technique.

Et l’on ne prend garde, à cette allure, les médias privés sont conduits à coup sûr vers une mort lente et douloureuse. Le musèlement et la censure

Samory Keita pour kibanyiguinee.info

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