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AFFAIRE MOUSSA MAGASSOUBA ET CIE : LA COLÈRE SAINE DE FARINTA CONTRE L’ÉTAT GUINÉEN

Selon une source médiatique, l’Etat guinéen serait en tractation avec le Conseil d’administration (malgré la réticence de celle-ci pour le moment) de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) où il est actionnaire pour faire accepter la nomination de l’ancien ministre des mines, Moussa Magassouba, au poste de Directeur Général (DG). Alors que ce dernier est soupçonné de corruption et mieux son dossier est en instruction à la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières).

La découvre d’une telle manœuvre de l’Etat qui veut offrir une promotion à un ancien ministre sur qui pèse pourtant une forte dose de corruption, a provoqué une sorte d’onde de choc au sein de l’opinion publique. Mais si certains préfère fermer les yeux face à attitude incongrue de l’Etat, pour d’autres, c’est une pilule difficile à avaler.

C’est le cas de l’activiste de la société civile, Alseny Farinta Camara qui fait de la lutte contre la corruption un sacerdoce. En guerre contre les prévarications dans toutes ses formes au sein de l’Etat, il trouve « inadmissible, inconcevable et inacceptable que l’ancien ministre des Mines et de la Géologie, M. Moussa Magassouba impliqué dans une affaire de corruption aggravée d’une valeur de 2 000 000 de dollars USD soit près de 20 milliards GNF, soit promu impunément à la tête de l’une des plus grandes entreprises minières de notre pays, notamment la CBG. »

Il rappellera d’ailleurs que « le dossier de Moussa Magassouba et l’actuel Conseiller Économique et Fiscal du Ministère des Mines et de la Géologie, Yakouba Kourouma, est en instruction à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). »

D’après lui, « dans un pays qui se veut démocratique et qui aspire à une gouvernance vertueuse, transparente et redevable, lorsqu’un dirigeant en fonction ou pas à des démêlés avec la justice ou contre lequel une procédure est ouverte, le principe républicain voudrait qu’il démissionne ou suspende l’exercice de sa fonction jusqu’à la fin de la procédure. »

Le président du Réseau National des Acteurs du Développement Durable (RENAD) estime donc que ces hauts commis de l’Etat devraient d’abord rendre compte pour leur pot-de-vin sollicité auprès du Directeur Général de CIMAF, M. Ayoub Arrad.

Pour lui, « il faut absolument éviter d’ériger l’impunité et l’arbitraire aussi bien dans le secteur public que privé comme mode de gestion de la chose publique. »

Fatoumata Camara pour kibanyiguinee.info

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