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VIGILOR SECURITÉ

VILLE MORTE A KALOUM : LA PRESQU’ILE N’A PAS CONNU SON ENGOUEMENT HABITUEL  

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Si l’appel des Forces Vives de Guinée (FVG) à une « ville morte » de ce lundi 12 août, semble n’avoir pas été très suivi à maints endroits, dans le grand Conakry, le constat à Kaloum révèle une certaine facette de la situation qui mérite d’être signalée. Contrairement à l’affluence habituelle qu’on connait de ce centre de négoce, les premiers jours de semaine, ce lundi, l’atmosphère était plutôt morose, selon le constat fait par un marchand qui s’y était rendu comme à l’accoutumée pour son business.

La presqu’ile de Kaloum est connue pour être l’endroit le plus actif de la capitale guinéenne. C’est le centre des affaires qui abrite à la fois l’administration publique et la Présidence de la République. C’est un endroit qui déborde du monde presque toute la semaine. En plus de l’administration, les banques primaires y ont toutes leurs sièges. Sans oublier les autres activités socioprofessionnelles.

Donc généralement, le premier jour de la semaine, tout le monde s’y rend. Le mouvement est très dense. On constate les embouteillages qui se forment et à l’allée et au retour.

Cependant, ce lundi 12 août, la circulation était trop fluide. Le centre-ville semblait priver de son train-train habituel. Les pétarades et klaxonnements d’engins roulants étaient sporadiques. On pouvait même se permettre d’appuyer sur l’accélérateur sans aucune crainte. Les boulevards étant presque libres. A part les quelques véhicules qu’on apercevait à des distances considérables.

Contacté vers 14 heures, un citoyen qui s’y est rendu, malgré l’appel à la ville morte, ne nous a pas caché sa surprise de voir peu de monde à Kaloum, surtout un jour de lundi. Pour ce marchant qui s’est exprimé sous le sceau de l’anonymat, ce lundi, Kaloum n’a pas connu son engouement habituel. La morosité de la ville ressemblait à celle qu’on a l’habitude d’observe les week-ends. « Il n’y a pas beaucoup de mouvement ici aujourd’hui. On a l’impression que c’est un jour de week-end », nous confie ce jeune marchand qui disait même s’apprêter à regagner la banlieue.

Les FVG ont fait cet appel à la ville pour réclamer la libération immédiate et sans condition des activistes Foniké Menguè et Billo Bah disparus depuis le 9 juillet dernier, exiger le retour à l’ordre constitutionnel et le respect du chronogramme de la transition.

Fatoumata Camara pour kibanyiguinee.info  

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