ÉVALUATION DES PARTIS : LE BL ENGAGE DES JURISTES POUR PASSER AU PEIGNE FIN LE RAPPORT PUBLIÉ PAR LE MATD
Comme la plupart des partis politiques interrogés par votre quotidien électronique, le Bloc Libéral (BL) de Dr Faya Millimono se dit à son tour être « surpris » des résultats d’évaluation publiés par le MATD. La formation politique a même engagé des juristes pour relire la charte des partis politiques. Afin de voir si c’est le BL qui est en « erreur » ou s’il s’agit d’« abus » de pouvoir.
Surpris des résultats publiés par le MATD, le BL ne compte pas rester les bras croisés. Le parti présidé par Dr Faya Millimono veut comprendre les délits qui ont prévalu à sa mise en « observation ».
« Figurez-vous que pour nous, il y a eu deux évaluations du ministère. Ils sont venus nous trouver au siège et tout ce qui a été demandé en termes de documentation a été fournie au MATD. Après ça, ils nous ont ramené un certificat mais, qui ne reflétait pas du tout ce qui a été fait. Et nous avons même fait un point de presse pour apporter des précisions par rapport à cette évaluation. Au-delà de ça, nous avons adressé un courrier dans lequel nous avons souhaité rencontrer le ministre pour l’exposer toutes les anomalies que nous avons pu rencontrer. », rappelle le chargé de communication du parti avant de renchérir : « Nous sommes donc surpris de voir le BL sous observation. »
Pour Ibrahima M’bemba Bah, il serait peut-être préférable de chercher à comprendre comment fonctionnent les institutions. En d’autres termes, il y a lieu de savoir ce qui peut être considéré ou pas comme motif de suspension.
Ceci dit, il révèle que du côté du BL des « juristes » ont été « engagés pour très bien relire la charte des partis politiques. » Ce, poursuit-il, pour « comprendre vraiment si » c’est le parti qui « est encore en erreur ou bien si c’est le MATD qui est en train de faire un abus de pouvoir. »
Il précise que « même le rapport qu’ils (les agents évaluateurs du ministères) ont publié est en train d’être passé au peigne fin. »
Suite à l’ambiguïté de la démarche du ministère, ce cadre du BL a soulevé des questions non des moindres. « Est-ce un moyen pour les autorités de museler les partis politiques ? Est-ce qu’il y a une volonté de verrouiller l’espace politique comme on l’a fait avec les médias ? » Des interrogations dont il dit ne pas avoir les réponses mais qu’il a la certitude que l’avenir nous édifiera.
Concernant les « manquements » évoqués par le rapport, le porte-parole du BL affirme que son parti n’a reçu aucune notification dans ce sens. Il précise tout de même avoir connaissance des plaintes du MATD. En citant comme exemple, le fait pour certains partis politiques évoluant dans les préfectures et sous-préfectures de n’avoir pour représentants que leurs parents. Ou encore d’autres qui n’ont ni de bureau politique complet ni de sièges et qui n’ont jamais participé à une élection nationale alors qu’ils existent depuis des lustres.
Mais selon M.Bah, le BL ne fait nullement partie de ces partis ayant de telles anomalies en leur sein.
Touraman Keita pour kibanyiguinee.info