C’était sans nul doute l’épisode le plus prévisible dans le bras de fer qui opposait les transporteurs à l’Etat guinéen. Le prix du transport urbain et interurbain a fini par grimper en Guinée. Ceci malgré le holà des autorités du pays.
Même si ce n’est pas encore officielle mais tout porte à croire que c’est la triste réalité sur le terrain. Comme on pouvait s’y attendre, les tarifs urbains et interurbains ont à leur tour connu une augmentation.
Pourtant l’Etat guinéen était formel là-dessus. En augmentant le prix du carburant, il s’était aussi engagé de maintenir les tarifs du transport. C’est dire qu’en dépit du réajustement du litre du carburant à la pompe qui passe de 9000 à 11000fg, celui du transport devrait rester inchangé.
Or, en prenant cette décision, l’Etat guinéen savait pertinemment qu’elle aura du mal à passer auprès des transporteurs. Ainsi, dans son affolement, il a entrainé le syndicat national des transporteurs, à qui il a refilé une partie de la patate chaude. Et dont la lourde tâche consistait à amener l’ensemble des transporteurs à accepter cette fameuse mesure.
Mais six jours après l’augmentation du prix du carburant, intervenue le 3 août, les chauffeurs de Conakry ont déclenché une grève de deux jours qui durera du 9 au 10 août 2021.
Jouant au dur, le gouvernement est resté campé sur sa position. Ignorant ainsi la galère de la population qui vit du quotidien.
Décidés, les chauffeurs aussi de leur côté n’ont pas voulu lâcher du lest. Etant toutefois, fatigués d’attendre, ils ont fini par reprendre à rouler mais au tarif de 2000fg par tronçon en lieu et place des 1500fg habituels.
S’agissant du transport interurbain, les tarifs aurait augmenté aujourd’hui de 10000 à 20000 voire plus selon les provinces. Cela à la barbe et au nez de l’Etat.
Pendant ce temps, la pauvre population, principale victime, est entrain de subir de plein fouet les conséquences directes de ces différents réajustements.
Touraman Keita pour kibanyiguinee.info
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