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Dansa Kourouma, El hadj Sékouna, ‘’Sans loi’’ : qui pour occuper le perchoir du CNT ?

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Depuis quelques jours les spéculations vont bon train à propos du futur président du Conseil national de la transition (CNT). Dr Dansa Kourouma de la société civile, est le nom qui revient le plus souvent sur les lèvres. Mais est-il réellement le seul pressenti à ce poste ? Certainement, non ! D’autres noms non les moindres, seraient aussi sur la table du chef de la transition. Il s’agit de ceux d’El hadj Sékouna Soumah et d’El hadj Ousmane Fatako Baldé connu sous le nom de ‘’Sans loi’’. Ils sont respectivement, président de la coordination régionale de la Basse Guinée et de la Moyenne Guinée.

Les rumeurs qui courent ces derniers temps relatives à une éventuelle nomination de Dr Dansa Kourouma à la présidence du conseil nationale de la transition font couler beaucoup d’encre et de  salives. Les langues qui se délient empêchent une frange importante de la population d’assoir sa conviction.

Car si d’aucuns l’accordent du crédit, d’autres, notamment la majorité, doutent de sa moralité et ont encore une dent noire contre celui qu’elle qualifiait de ‘’marionnette’’ du pouvoir à cause  sa position ambigüe lors du combat contre le 3ème mandat. Contrairement au FNDC (Front national pour la défense de la constitution) et d’autres organisations de la société civile qui se sont érigés contre le fameux projet et ont payé un lourd tribut, le CNOSC-G de Dansa Kourouma avait plutôt opté pour le silence. Faisant parfois le double jeu : ni pour ni contre. Ce qui a valu à cette entité de la société civile d’être taxée d’« appendice » du pouvoir. Etant à la tête de la plus grande organisation de la société civile guinéenne, son choix d’être en retrait a facilité la tâche au régime d’alors de changer la constitution et d’offrir un mandat de plus à Alpha Condé. Raison pour laquelle, la plupart qui ont souffert le martyr pendant cette période, n’épousent pas l’idée de le voir diriger un organe de transition aussi stratégique que celui du CNT.

Quoique, il ne serait pas le seul pressenti à la tête du CNT. De source sûre, d’autres noms, notamment d’autorités morales seraient aussi sur la table du président de la transition. Il s’agit d’El hadj Sékouna Soumah président de la Coordination régionale de la Basse Guinée et d’El hadj Ousmane Fatoco Baldé ‘’sans loi’’ président de la Coordination Hali pular et de la Moyenne Guinée. Ces deux patriarches aussi qui ne sont plus à présenter et reconnus pour leur franc parlé, intéresseraient le colonel Mamady Doumbouya.

Ils ont surtout gagné l’estime de la population guinéenne pour leur illustration dans le combat contre le 3ème mandat. Ils ont payé le prix fort. Car ils ont été dénigrés et fréquemment persécutés par les promoteurs du fameux projet.

L’on se souvient encore du cas le plus récent concernant El hadj Ousmane Fataco Baldé. Au premier trimestre de cette année, l’opérateur économique a vu son contrat de bail d’une durée de 60 ans, relatif au centre commercial ‘’sans loi’’ de Kindia, purement et simplement résilier par l’Etat. Alors qu’il lui restait encore 50 ans, ayant déjà fait 10 ans. Mais l’Etat qui ne tôlerait aucune voix dissonante n’en n’avait rien à foutre des clauses. Malgré cette persécution, ‘’sans loi’’ ne cédera pas au chantage.

Notons qu’auparavant, cette boulimie du pouvoir de l’ancien régime s’était violemment illustrée à Tanéné au début du mois de septembre 2020. Lorsqu’un commando lourdement armé, sans hésitation, a pris d’assaut le domicile d’El hadj Sékouna Soumah, Kountigui de la Basse Guinée à Bouramaya. Le patriarche et d’autres présidents des coordinations régionales anti 3ème mandat, ont été pris pour cible par le commando. Ils essuieront plusieurs tirs de gaz lacrymogène et de balles pendant plusieurs heures.

Ce qui n’était encore jamais arrivé dans l’histoire contemporaine de la Guinée. Qu’une autorité morale soit prise à partie par ceux là même qui sont censés assurer sa sécurité. Mais cela dénotait aussi jusqu’où le régime Condé était prêt à aller pour défendre son projet.

Toutefois, en dépit de toutes ces persécutions, nos patriarches sont restés inflexibles. Ni la corruption ni les tentatives d’assassina ne leur ont fait changer d’avis. Ils sont restés fermes et n’ont jamais reculé.  Conscients d’être sur la voie de la vérité, ils ont cru au combat du peuple et n’ont pas été déçus. C’est ainsi que ce qui devrait arriver arriva.

Puisque le dimanche 5 septembre 2021, c’est-à-dire, un an, jour pour jour après l’attaque du domicile du Kountigui de la Basse Guinée, une unité d’élite pilotée par le colonel Mamady Doumbaya fait irruption au palais Sékoutouréya pour déloger Alpha Condé et libérer le peuple de Guinée.

Après s’être emparé du pouvoir, le  nouvel homme fort du pays n’a pas attendu longtemps pour rendre grâce à ceux qui ont souffert le martyr. Parmi eux, se trouve  le Kountigui de la Basse Guinée. Qui est devenu aujourd’hui un homme de confiance du chef de la transition.

La première fois que le colonel sort de Conakry, il s’est rendu à à Moussaya (Tanéné) pour se recueillir sur le mausolée de feu général Lansana Conté. Il mettra l’occasion à profit pour se confier au  Kountigui de la Basse Guinée, El hadj Sékouna Soumah. Depuis, les deux hommes devenus très proches. Et crée des liens très forts. Mais ces liens vont-ils jouer en faveur du Kountigui ? L’avenir nous le dira.

Touraman Keita pour kibanyiguinee.info

Tél : 655 27 13 18

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