Ce vendredi 25 février 2022, l’audience en référé pénale dans l’affaire Cellou Dalein Diallo-Patrimoine bâti public et non public de l’Etat s’est poursuivie, au tribunal de première instance de Dixinn.
L’audience du jour tout comme la première journée s’est tenue à huis-clos, en présence des avocats des deux parties au procès.
A sa sortie d’audience Me Paul Yomba, un des avocats du collectif constitué pour la défense de Cellou Dalein Diallo, a dit qu’au cours des débats, l’État n’a pas voulu se prêter à la contestation, au contradictoire et a demandé au juge en charge du dossier, Makoya Camara, de se déclarer incompétent au profit de la chambre administrative de la Cour suprême.
« L’État sait que acte émis n’a pas de sens il est complètement désarticulé dans tous ces termes. L’État est venu plutôt suggérer au juge de se déclarer incompétent au profit de la chambre administrative de la cour suprême au motif que l’acte émis serait un acte administratif alors que nous nous sommes devant un juge des référés avec compétences larges étendues et compétent en toute matière la loi lui régissant sa compétence a d’ailleurs été évoquée », a-t-il fait remarqué.
A en croire l’avocat le citoyen Cellou Dalein Diallo a été brimé. Et c’est pourquoi il a confié avoir évoqué plusieurs dispositions de la loi qui fondent, selon lui madame le juge des référés à connaître effectivement cette cause et à constater que l’État lui-même esquive la question que la transition ne doit pas être un biais à la violation des droits et libertés fondamentaux des citoyens.
Le collectif des avocats à travers Me Paul Yomba Kourouma a lancé une invite à la juge Makoya Camara en ces termes.
« Il revient donc au juge d’atténuer la rigueur, la fureur, la violence des autorités et que seul le juge peut, à ce jour, les braver et nous avons demandé au juge de servir de jurisprudence, de rentrer par la grande porte dans l’histoire et que même les générations à venir disent que même sous les armes même braquées, il y a eu un magistrat qui a dit le droit, qui a délivré toute une nation. Et nous n’avons pas manqué de dire que toute l’opinion publique nationale internationale, tous les défenseurs des droits de l’homme, tous les grands juristes avaient les regards rivés sur elle sur la décision à intervenir, afin d’éviter les abus, les excès, de nos nouvelles autorités qui, à notre avis, sont en train de fouler au « sol » tous les travaux effectués par l’ancienne administration, par l’Assemblée nationale, et qui ne servirait en rien d’avoir renversé un régime, s’il faut se comporter de la sorte », a plaidé Me Paul Yomba Kourouma, l’un des baobab du barreau de Guinée.
La décision à intervenir sera rendue le lundi 28 février 2022, à 8 heures, à seulement 2 heures de la date buttoir donné à Cellou Dalein Diallo par le Patrimoine bâti et non bâti de libérer le domicile en question.
Kolidoro Diallo pour kibanyiguinee.info
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