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VIGILOR SECURITÉ

ARRÊT DU PROCES DU 28 SEPTEMBRE : JUSQU’OU IRA LE BRAS DE FER ENTRE LES AVOCATS DE LA DEFENSE ET LE GARDE DES SCEAUX ?

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Le procès du massacre du 28 septembre 2009 au stade du même nom qui avait été lancé en grande pompe il y a 9 mois, vient de connaitre un coup d’arrêt. Les avocats des parties civiles qui réclamaient une aide juridictionnelle au risque de suspendre leur participation au procès, ont mis leur menace en exécution ce lundi.

Ces avocats exigent de meilleures conditions de travail et du paiement de leur honoraire qu’ils appellent aide juridictionnelle, cela conformément aux dispositions de l’article 12 aliéna 1 et 2 de la loi ordinaire L2022/012/CNT du 23 septembre 2022 portant aide juridictionnelle. Et ils promettent de lever le mot d’ordre de boycott dès satisfaction de leur revendication.

Mais ces réclamations telle que formulées par les avocats de la défense ne trouvent pas d’échos favorables auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’homme qui se trouve être en même temps le président du comité de pilotage de l’organisation du procès du massacre du 28 septembre 2009.

Pour Alphonse Charles Wright, il ne revient pas aux avocats de faire une telle demande. Mais plutôt à leurs clients. « IL revient aux accusés de nous dire qu’ils sont dans l’incapacité (de payer) et dans de tel cas on peut parler de régime public », explique le Garde des Sceaux. Puis d’enchainer : « Si les Toumba et les Dadis écrivent au département de la justice pour dire que nous sommes dans l’incapacité de payer nos avocats, là, la donne va changer. Ça c’est différent que d’exiger du département de la justice de payer des honoraires ».

Ainsi pour le ministre, « l’Etat ne doit absolument rien à personne ». Charles Wright indique que le seul moyen pour que l’Etat réponde à cette interpellation c’est si les parties civiles adressent un courriel dans ce sens. « Si les parties disent maintenant qu’elles ne peuvent pas payer, l’Etat pour assurer leur défense prendra le relai », tranche-t-il.

Jusqu’où ira ce bras de fer ? Est-ce que les avocats de la défense seront disposer de se mettre en retrait pour laisser les accusés de se charger de cette revendication ? Les jours à venir nous édifieront davantage

Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info

Tél: 655 27 13 18

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