GUINEE : DES PARTIS PRO CNRD RECUSENT LE MINISTRE MORY CONDE ET MENACENT DE DEMANDER SON DEPART POUR INSUFFISANCE PROFESSIONNELLE

La conduite de la transition en Guinée est exaspérée par des actes notoires qui ne rassurent plus certains alliés du pouvoir. Ces derniers qui ont toujours pris cause et effets à la gestion de la junte militaire commencent à émettre des doutes. S’insurgeant contre la violation des accords du cadre de dialogue inter-guinéen par le ministre du MATD, la convergence des acteurs sociopolitiques du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen envisage promet de demander le départ de Mory Condé si ce dernier ne revient pas sur sa décision du mardi.  

Cette entité sociopolitique connue pour sa proximité avec la junte militaire au pouvoir en Guinée, ne serait pas enclin à un harakiri prématuré à mi-chemin de la transition. Encore moins de se faire écarter, comme l’envisage le ministre de l’administration du territoire. Qui a pris mardi une décision visant à recruter trente neuf (39) ONG et association pour la communication et mobilisation sociale et huit (8) autres ONG chargées de coordonner la communication dans le cadre de la mise en œuvre du PN-RAVEC (Programme national du recensement administratif à vocation d’état civil.

Cette démarche « unilatérale » de Mory Condé  a irrité la colère des membres de la convergence qui dénoncent la volonté malsaine du ministre à saper les efforts jusque là consentis pour préserver « l’entente mutuelle » qui a toujours prévalue au sein du cadre de dialogue guinéen.

Déterminée à sauvegarder les acquis du cadre, la convergence pilotée par Dr Ibrahima Sory Diallo a accusé le ministre de « sabotage » dans une déclaration lue devant un parterre de médias locaux et étrangers dans la matinée de ce mercredi 22 novembre à Conakry.

Ces acteurs sociopolitiques pro-CNRD en veulent surtout à Mory pour plusieurs autres raisons. Parmi les griefs cités à son encontre, il y a le boycott des différentes sessions tenues par le comité national de suivi des résolutions du cadre, son refus catégorique de mettre en place l’observatoire national des élections et celui d’organiser des sessions d’échanges et d’information sur la mise en œuvre du chronogramme.

Pour remédier à ces « défaillances notoires » et éviter de compromettre la transition en cours, les pro-CNRD exigent entre autres l’annulation du communiqué du ministre, la nomination immédiate du coordinateur du PN-RAVEC, le respect du chronogramme et de la charte de la transition et l’élaboration de la nouvelle constitution.

Mieux, ces acteurs sociopolitiques menacent de demander le départ du ministre Mory Condé pour « insuffisance professionnelle notoire »

Samory Keita pour kibanyiguinee.info