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VIGILOR SECURITÉ

  Empêché de quitter le pays Sidya se met en colère contre Alpha : « j’ai voulu appeler Alpha Condé…lui dire deux mots… »

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C’est un Sidya Touré intraitable qu’on a retrouvé ce matin dans l’émission « GG ». L’opposant guinéen ne parvient pas encore à digérer le fait d’être bloqué hier mercredi à l’aéroport par les services aéroportuaires qui lui ont également confisqué ses documents de voyage. Il dira que de toute son « existence »  cela ne lui était encore jamais arrivé. « De toute ma vie c’est la première fois on m’interdit de sortir du pays », fulmine cet opposant au 3ème mandat du Pr Alpha Condé.

Il rappellera qu’en 2009, au lendemain des évènements tragiques du 28 septembre, pareil cas a failli lui arriver. Alors qu’il devrait se rendre à Abuja, les autorités militaires avaient voulu l’empêcher de quitter le pays. Mais après un échange téléphonique avec le chef de la junte militaire à l’époque, le capitaine Moussa Dadis Camara, tout était rentré en ordre.

« En 2009 quand nous avons eu ce problème au stade du 28 septembre, auquel notre grand frère (ndr, Alpha Condé) nous avait abandonné en disparaissant bien avant, nous devrions sortir (ndr, du pays) », ironise-t-il d’entrée, avant de poursuivre : « le président de la transition le capitaine Dadis nous a dit que nous ne devrions pas sortir. J’étais à l’aéroport, il a envoyé son garde corps. Au téléphone je lui ai dit que ce n’est pas possible. Nous allons à Abuja, il va falloir que tu fasses ton deuil et nous laisser partir… »

Suite à l’incident du mercredi qu’il qualifie d’ailleurs à juste titre d’insensé, l’opposant dit avoir tenté de joindre vainement le pensionnaire de Sékoutouréyah. Selon l’ancien haut représentant de l’Etat, il  voulait juste dire deux mots à son ancien collaborateur Alpha Condé, mais que celui-ci n’a pas daigné décrocher. « J’ai voulu appeler Alpha Condé, il n’a pas pris son téléphone. Je voulais lui dire deux mots et ma façon de penser mais il n’a pas décroché…», regrette-t-il.

Car pour lui, si ce n’est le président, personne ne « peut l’interdire à l’aéroport de voyager ». Mais il dit avoir déjà mis son avocat en branle afin d’avoir une explication des autorités et certainement récupérer ses « documents de voyages disparus ».

Par ailleurs, Sidya dit  ne pas vouloir faire intervenir le président ivoirien Adrahmane Ouattara qui est un ami commun aux deux. Pour lui, c’est un problème mineur qui n’a pas besoin qu’on « appelle tous les présidents africains » pour intervenir. Mieux, indique-t-il,  « c’est l’Etat guinéen qui a failli, c’est donc à l’Etat de s’expliquer ».

Il faut souligner que le président de l’UFR récemment rentré d’Abidjan a des « problèmes de santé » et devrait y retourner ce week-end pour prendre ses « injections ».

Touraman Keita pour kibanyiguinee.info

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