A un jour du vote les leaders religieux invitent les citoyens guinéens à privilégier la paix et la quiétude sociale. Le premier imam de Guinée El hadj Mamadou Saliou Camara et l’archevêque de Conakry Monseigneur Vincent Koulibaly demandent aux guinéens de voter dans le calme et de ne pas céder à la provocation.
Dans un de nos récents articles intitulé « Autorités morales et religieuses : n’attendez pas que notre case commune brûle pour intervenir », nous avons dénoncé le silence coupe des autorités morales et religieuses face à l’exacerbation des violences préélectorales dans le pays. Et les appeler à sortir de leur mutisme pour prêcher la paix afin d’éviter l’implosion.
Aujourd’hui force est de constater que le message est tombé dans de bonnes oreilles. En tout cas dans la journée de ce samedi, les deux grands religieux du pays conscients des enjeux liés au scrutin du 18 octobre, ont communiqué ensemble pour rappeler aux guinéens qu’il n’y a plus important que la paix.
Pour Monseigneur Vicent Koulibaly, on doit cultiver le pardon pour éviter à la Guinée de nouvelles scènes de « violences qui conduisent souvent à la destruction des vies humaines et des biens publics et privés ». L’homme de l’église invoquera ainsi le ciel pour que demain, le vote se déroule sans « violences ».
Le message est le même avec le grand imam de Conakry. El hadj Mamadou Saliou Camara a saisi l’occasion pour « demander aux guinéens d’accomplir leur devoir de citoyen dans la paix et la quiétude sociale ». Ensuite, il a demandé aux « guinéens de se donner la main pour éviter la discorde… »
En sortant finalement de leur mutisme, au moment crucial de la sociopolitique du pays, les religieux rectifient le tir en montrant qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Touraman Keita pour kibanyiguinee.info
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