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CORRUPTION A LA PRÉSIDENCE : « NOUS TROUVONS INADMISSIBLE LE SILENCE GRAVISSIME DU PRÉSIDENT DOUMBOUYA », DIXIT FARINTA CAMARA

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Depuis les révélations gravissimes portant sur des actes de corruption qui impliqueraient le président de la transition, son entourage et des patrons de médias privés, les réactions tous azimuts fusent de partout. Si certains fustigent la sortie de deux commissaires de la HAC et les accusent de « diffamation » et d’« allégations », d’autres par contre apprécient et les apportent leur soutien. Ce dernier groupe, dans lequel figure le (Réseau national pour le développement durable) RENADE, estime qu’il faut encourager les citoyens à dénoncer les actes de corruption. Plus loin, cette entité de la société civile s’insurge contre le silence notoire de la présidence de la république éclaboussé dans ce scandale de corruption. Lire déclaration ci-dessous de Alseny Farinta Camara, président du RENADE.

Nous apprécions le courage des deux commissaires de la Haute Autorité de Communication d’avoir dénoncé des actes de corruption impliquant la presse, le président Mamadi Doumbouya, le conseil personnel Elhadj Thierno Mamadou Bah et Moussa Moise Sylla, ancien Directeur de la Communication et de l’Information de la présidence, conformément à l’article 94 de la loi anti- corruption malgré qu’ils ne se soient pas adressés au procureur, mais lors d’une conférence de presse. Les actes de corruption sont collectifs, personne ne fait seul.
Nous pensons qu’il faut encourager aussi bien les agents publics et les citoyens à dénoncer les actes de corruption et infractions assimilées dans notre pays. Nous regrettons l’attitude du président de la HAC qui vient de sanctionner en violation de l’article 99 de la loi anti-corruption qui dispose : « Il est interdit à tout organisme public ou privé d’exercer des représailles contre un employé ou un usager qui, de bonne foi, a porté plainte, dénoncé un fait de corruption ou d’infractions assimilées ou collaboré à une enquête ».
Nous devons soutenir les deux commissaires pour la manifestation de la vérité relative aux faits qu’ils dénoncent. Nous estimons qu’ils doivent réunir également les éléments probants dont ils disposent pour les soumettre à l’appréciation du parquet du procureur spécial près de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Nous trouvons inadmissible, inconcevable et inacceptable le silence gravissime du président Mamadi Doumbouya et son entourage par rapport aux révélations des deux agents publics du pays.
La société civile guinéenne à travers le RENADE apporte son soutien aux deux commissaires de la Haute Autorité de Communication qui s’inscrivent dans la dynamique de moralisation de la vie publique, la transparence et la redevabilité dans la gestion de la chose publique. Ils doivent être protégés en vertu de l’article 100 de la loi susvisée.

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