Dans un décret publié cette nuit par la télévision nationale, le président Alpha Condé a démis madame Téninké Touré de ses fonctions de directrice nationale des Droits de l’Homme.
Cette avocate inscrite au barreau de Guinée a été nommée à cette fonction en 2018. Deux ans après, elle est accusée de « faute lourde » ?
Un terme souvent utilisé pour limoger des ministres ou hauts cadres coupables d’une faute qui peut partir d’une malversation financière à une atteinte aux bonnes mœurs. Qu’en est-il du cas de madame Téninké Touré ?
Selon nos informations recueillies auprès de sources proches du ministère de la Citoyenneté et des droits l’Homme, le limogeage de la directrice des Droits de l’Homme serait lié à une dispute que la directrice a eue avec son ministre Mamadou Taran Diallo.
Au cours de cette dispute liée au budget de sa direction, madame Téninké Touré serait allée jusqu’à porter main sur son ministre. L’affaire a été portée devant le président Alpha Condé où la directrice et son ministre se seraient expliqués.
Selon toujours nos sources, le ministre Mamadou Taran Diallo est accusé d’utiliser l’argent destiné au carburant des véhicules des directions pour dédommager les victimes des récentes manifestations politiques.
« Elle était dans ses droits, mais elle ne devait pas aller jusqu’à porter main sur le ministre », a désapprouvé un cadre du ministère.