RETRAIT UFDG, RPG, FNDC DE L’UNION SACRÉE : « NOS AINÉS ONT TOUJOURS EU UN AGENDA CACHÉ », ACCUSE LE COORDINATEUR DR IBRAHIMA SORY DIALLO
Quatre jours après la défection des partis UFDG, RPG, UFC et du FNDC-politique de l’Union Sacrée des Forces Vives de Guinée (US-FVG), le coordinateur de ladite Union réagit pour accuser ceux qu’il appelle « les ainés », d’avoir un agenda caché. Dr Ibrahima Sory Diallo tout en soulignant que leur retrait n’est pas « fortuit » soupçonne Cellou Dalein Diallo et Cie de s’être retirés de la dynamique collective pour défendre uniquement des positions personnelles.
Kibanyiguinee.info : quelle réaction faites-vous suite au retrait de l’UFDG, du RPG-Arc-En-Ciel, de l’UFC et du FNDC-politique de l’Union Sacrée des Forces Vives de Guinée que vous Coordonner ?
Dr Ibrahima Sory Diallo : le retrait de nos ainés de l’Union Sacrée n’est pas fortuit, par ce qu’ils ont estimé qu’on allait faire de l’Union un milieu d’opposition sans consensus, une opposition radicale. Alors que ce n’est pas ce qui nous a motivé pour être dans l’Union Sacrée. Je rappelle que la création de l’Union Sacrée, c’est en fait entre l’UFDG du président Cellou Dalein Diallo et le Coordinateur de la Convergence des acteurs sociopolitiques que je suis. Nous avons jugé (nécessaire) de créer l’US, mais malheureusement, nos ainés ont toujours eu un agenda caché. Parce qu’ils ont toujours lancé des villes-mortes, des soutiens au FNDC alors que celui-ci n’était pas du tout membre de l’US. Ce qui nous a toujours crée des soucis. Et quand nous avons estimé qu’il faut essayer de ramener le FNDC au sein de l’US, nous sommes allés rencontrer Foniké Menguè et Billo. C’était la veille de leur arrestation, parce que, nous les avons rencontrés un lundi et le lendemain mardi, ils ont été arrêtés. Ils nous avaient promis d’y réfléchir pour nous revenir après.
C’est pour vous dire que ce sont des gens qui ne voulaient pas du tout être dans une dynamique collective. Ils font des sorties, tiennent des déclarations sans nous informer.
Pourtant nous, nous travaillons sur la plateforme à laquelle ils sont tous membres. Nous avons fait des propositions et la décision est tombée me désignant comme coordinateur de l’Union Sacrée. Après ça, nous avons convoqué la conférence de presse et partagé sur la plateforme. Ils ont vu tout ce que nous avons écrit, attendent qu’on aille à la conférence, alors qu’on n’a même pas encore quitté la maison de la presse pour annoncer la suspension de leur participation à l’Union Sacré. C’est pourquoi, nous estimons que c’est une prise de position personnelle qui les engage.
Quelle va être la suite de votre démarche ?
Dr I.S.D : Nous avons déjà demandé une audience, à travers le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), avec un soi-transmis au Président de la République qui va nous recevoir pour qu’on discute sur l’ouverture d’une concertation nationale allant dans le sens d’inviter les acteurs de la vie sociopolitique guinéenne afin de requalifier le contenu de la transition.
Votre rencontre avec le président est déjà acquise ?
Dr I.S.D : C’est hier (mercredi), que nous avons déposé le courrier au MADT qui fera le soi-transmis. Dans un premier, le ministre lui-même va nous recevoir et écouter. On va lui dire ce qu’on attend du Président.
Vous ne pensez pas que la démarche est déjà biaisée suite au retrait d’un groupe ?
Dr I.S.D : le retrait d’un groupe n’empêche pas le (reste) du groupe d’avancer. Vous savez que les Nations Unies, ce ne sont pas tous les pays du monde qui sont membres ! Avant même les Nations Unies, il existait la Société des Nations. Et ce n’était pas non plus tous les États qui étaient membres. Donc aujourd’hui, une organisation peut évoluer avec ses membres visionnaires et peu importe le comportement de quelqu’un qui déclare ne plus être membre. Regardez la CEDEAO avec le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso mais, cela n’empêche pas la société d’exister.
Vous n’avez pas d’appel à faire à l’endroit des dissidents ?
Dr I.S.D : non, on n’a pas d’appel, pourquoi. Parce qu’ils ne nous ont pas notifié (leur retrait). Alors qu’ils devraient écrire de façon officielle au coordinateur pour lui notifier de leur démission.
Mais vous prenez quand-même acte de leur retrait ?
Dr I.S.D : Oui ! on prend acte.
Samory Keita pour kibanyiguinee.info