Rien ne semble plus aller entre la France et son ancienne colonie, la Guinée. Suite à sa réélection pour un troisième mandat, le président guinéen a reçu la félicitation de plusieurs chefs d’État à travers le monde mais, pas celle de la France.
Et plus paradoxale que cela puisse être, son homologue ivoirien ADO élu dans les mêmes circonstances pour un 3ème mandat, a lui été « félicité » par le président français Emmanuel Macron. Ce qui nous amène aujourd’hui à s’interroger sur la relation entre la France et la Guinée. En faisant l’autopsie de l’actualité politique en Guinée relative à l’élection présidentielle on pourrait tenter de décrypter cette situation. Depuis qu’Alpha Condé a exprimé sa volonté de briguer un troisième mandat, il a coupé le pont avec tous les pays opposés à son fameux projet. Et pour éviter d’être sous les ordres d’une quelconque puissance, il a pris les devants en organisant sur fond propre les élections.
Ce qui n’est cependant pas un mal en soit. Mais l’orgueil avec lequel le président guinéen s’est toujours exprimé face aux déclarations de principe de certaines puissances, telle que la France n’était pas de nature à raffermir les liens entre les deux hommes d’État et par extrapolation entre les deux pays.
Par exemple, « la Guinée est un État souverain » ou « c’est au peuple guinéen de décider » ou encore « nous n’avons d’ordre à recevoir de personne », étaient entre autres déclarations tenues et qui visaient la France.
Des déclarations évidemment perçues comme un affront par l’ancienne puissance coloniale. Le président Emmanuel Macron qui trouverait ce comportement versatile offensant compte bien lui rendre la monnaie. Et le retard ou son refus pour l’instant de « féliciter » le président Condé en dit long.
Touraman Keita pour kibanyiguinee.info
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