Annulation de la semi-liberté d’Abdoulaye Bah: « On est stupéfait par la décision » (Me Mohamed Traoré)
Un mois après que des responsables du parti de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) en l’occurrence Abdoulaye Bah et Scie bénéficiaient de la semi-liberté afin de se soigner à domicile et de répondre éventuellement à toute convocation de l’administration pénitentiaire.
Voilà contre toute attente que la semi-liberté accordée à Abdoulaye Bah a été annulée. Ce qui a provoqué la colère de Maitre Mohamed Traoré, un des avocats du collectif qui défend M Bah.
« Je viens de rencontrer Monsieur Abdoulaye Bah à la maison centrale de Conakry. Il m’a confié que le samedi, il a reçu un appel téléphonique du directeur de l’Administration pénitentiaire, Monsieur Charles Victor Macka qui lui a demandé de se rendre à son bureau ce lundi. Répondant à cette invitation, il est allé effectivement le voir. À son grand étonnement, M. Macka, accompagné d’une quinzaine d’hommes en uniforme (policiers, gendarmes, gardes pénitentiaires), lui a déclaré que sa semi-liberté est révoquée, sans aucune justification. Nous sommes tous surpris par cette nouvelle. Dans le cadre de la semi-liberté qui lui a été accordée avec trois de ses codétenus, les seules obligations qui lui étaient imposées étaient de ne pas quitter Conakry sans autorisation, de suivre son traitement et de répondre à toute réquisition. Il s’est plié de façon stricte à ces exigences. Il n’est même pas allé à Kindia. On est donc stupéfait par la décision du directeur de l’Administration pénitentiaire », a constaté Me Traoré.
Selon toujours Me Mohamed Traoré, ce qui est d’autant plus étonnant c’est qu’aucune raison valable n’a été donnée à son sujet par l’administration pénitentiaire pour faire retourner M Bah en prison.
« Si on lui a indiqué au moins parmi les trois obligations suscitées, celle qu’ils a violée, on aurait pu au moins être situé. Mais là, nous sommes dans le flou le plus total. Je me rends au ministère de la Justice pour en savoir davantage. Il semble qu’il se serait livré à des appels à la désobéissance civile et d’atteintes aux institutions de la République », s’est insurgé l’avocat.
Alphadio Diallo pour kibanyiguinee.info
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