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VIGILOR SECURITÉ

LES GUINEENS EXPULSES BLOQUES A KEDOUGOU : TENDONS-NOUS VERS UN INCIDENT DILPOMATIQUE ENTRE LA GUINEE ET LE SENEGAL ?

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Il y a encore un flou artistique dans la situation des guinéens expulsés (ou entrain d’être expulsés) du Sénégal. De soixante dix neuf (79) personnes, le chiffre est revu à la hausse et atteint désormais 105 personnes. Il y a un groupe de 54 personnes qui est encore bloqué à Kidigou (Sénégal) et un autre de 51 individus interpellé au niveau de la frontière de Boundoufourdou.  

Les cinquante quatre guinéens bloqués à Kidougou ont été interpellés suite aux manifestations ayant récemment émaillées le Sénégal.  Au début, ils étaient au nombre de 31 guinéens. Mais lors de leur transport vers la frontière, vingt trois (23) autres personnes ont été interpellées, ce qui a fait grossir le nombre à 54.

« C’est lors du transport de ces 31 personnes qu’ils ont du encore rencontrer d’autres compatriotes qu’ils ont embarqué directement et ce qui a complété ce groupe à 54 personnes », indique Mamadou Sadiou Barry, Directeur Général des guinéens établis à l’étranger.

Ces individus sont arrivés très « fatigués » à Kédougou. Parmi eux, il y a des femmes en état de famille ou avec des bébés. Après moult négociations qu’aurait eues entre le ministre guinéen des AE et son homologue du Sénégal, ces femmes ont finalement été libérées et seraient retournées au Sénégal. Laissant derrière elles 48 hommes toujours bloqués.

«Nos compatriotes sont arrivés à Kédougou très fatigués, il y avait beaucoup de femmes et d’enfants. S.E monsieur le ministre des AE a agi diplomatiquement pour gérer la situation. La nuit d’avant hier à 00h, des femmes en état de famille ou avec les bébés ont fait l’objet de libération. Actuellement on a 48 hommes qui restent détenus…du côté de Kidougou », explique le DG.

L’autre groupe qui concerne les cinquante et une personnes (51), a été intercepté à partir de la frontière en provenance de la Guinée. La majorité était venue des provinces de la moyenne guinéenne qui est l’une des quatre régions naturelles du pays.

« Ils (les guinéens) ont été interceptés lors de la traversée de la Guinée vers le Sénégal. La majorité n’avait ni carte d’identité ni passeport. Certains avaient des cartes d’électeurs et d’extrait de naissance », a souligné M. Barry.

Avant de préciser : « du côté de Boundoufourdou, avec l’intervention du gouvernement, parce que jusqu’hier hier (dimanche), le ministre des Affaires Etrangères et (certains de) ses homologues (guinéens) étaient en réunion très serrée. Il y a eu des auditions pour comprendre, est ce qu’ils sont tous guinéens. Et à travers un questionnaire, il s’est avéré que la majorité est venue de Pita, Labé, Lélouma et Conakry ».

D’après lui, « une délégation conduite par le préfet de Koundara a séjourné hier (dimanche à Boundoufourdou), à ses côtés, il y avait tous les services de sécurité régionale sous la supervision du gouvernement et tous les ministères sectoriels : Affaires Etrangères, Administration du Territoire et de la Décentralisation, Sécurité et de la Justice ». Poursuivant, il indiquera que « tous ces départements ont accompagné le processus d’identification, et d’échange en échange, il s’est avéré que ce sont des guinéens et ces guinéens sont tous rentrés à Koundara et ont pu rejoindre leurs familles respectives ».

Pourquoi c’est seulement des guinéens que le Sénégal a expulsé de son territoire ? Etant donnée qu’il y a des ivoiriens, maliens, tchadiens, nigériens, bissau-guinéens etc. ? Ont-ils réellement pris part aux dernières manifestations politiques dans le pays ? Ce sont des questions méritent des réponses claires. Afin d’éclairer la lanterne de l’opinion publique. Surtout que du côté des autorités guinéennes, on reste évasif par rapport à cette situation. « Pour nous, rien n’a été prouvé par rapport à cela », a confié ce lundi 12 juin, le directeur général des guinéens établis à l’étranger.

Tend-nous vers un incident diplomatique entre la Guinée et son voisin du Sénégal ? Pour l’instant, l’heure serait aux négociations. La diplomatie  guinéenne, marchant sur des œufs, privilégie la voie du dialogue et préfère agir prudemment. Cela même si la loi de la libre circulation dans l’espace CEDEAO est par moment violée. Nous y reviendrons.

Samory Keita pour kibanyiguinee.info

Tél : 622 20 95 90

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