Soixante dix neuf guinéens dont 37 hommes, 30 femmes et 12 enfants qui seraient impliqués dans les récentes manifestations politiques qui ont émaillé le Sénégal, sont conduits vers la frontière sénégalo-guinéenne depuis le week-end dernier.
Au sortir d’une réunion de crise, tenue pour la circonstance au ministère des Affaires étrangères, le 10 juin dernier, le ministre Morissanda Kouyaté a posé le diagnostic de la situation.
« Nous nous sommes réunis ce matin pour faire face à la situation des guinéens au Sénégal. Nous avons des informations qui ont été recoupées auprès de notre ambassade et de nos cadres qui sont à la frontière avec le Sénégal. Vous savez qu’il y a eu des événements malheureux ces derniers jours. (…). Vous savez que les manifestations ont été interdites au Sénégal et malheureusement, certains ont outrepassé cela et il y a eu des violences. Il y a eu des destructions d’édifices, etc. », plante-t-il le décor.
Poursuivant, il expliquera que lors des arrestations opérées par les autorités sénégalaises, plusieurs ressortissants guinéens faisaient partie. Et les autorités sénégalaises avaient deux choix : les juger ou les expulser. Finalement, elles ont choisi la deuxième option.
Ainsi selon le ministre Morissanda Kouyaté, « Il y a eu des arrestations et malheureusement, il y a des guinéens qui ont été arrêtés là-bas. Il y a 31 guinéens dont 19 hommes et 12 femmes qui ont été arrêtés. Le gouvernement sénégalais avait le choix entre deux choses : c’était, soit de les faire passer devant les juridictions ou de les expulser. Compte-tenu de nos relations de bon voisinage, il a choisi de les expulser. Ces 31 personnes sont en train de venir. (…). Nous les attendons. (…) ».
Et de préciser « Il y a un deuxième groupe qui a été appréhendé et expulsé. Ça c’est un groupe de 48 guinéens, dont 12 enfants, 18 hommes adultes et 18 femmes adultes. Ce groupe de 48 est déjà à la frontière entre la Guinée et le Sénégal, à Boundoufourdou »
En recevant ces guinéens expulsés du Sénégal, le diplomate guinéen, indique que les dispositions sont prises afin de ne laisser entrer que les guinéens d’origine. Car à l’en croire, dans le passé, tout le monde pouvait se procurer d’un passeport guinéen. Il suffisait simplement d’avoir quelques billets verts pour s’en procurer aisément.
Donc le ministre estime qu’il faut « chercher à savoir s’ils sont vraiment des guinéens ou s’ils sont issus d’autres nationalités ». Avant d’assurer, « s’ils sont des guinéens, nous allons les recevoir et nous sommes obligés de les recevoir mais nous devons être vigilants pour savoir qui nous recevons »
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
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