VIGILOR SECURITÉ

BAVURE POLICIERE : LE JOURNALISTE SALIOU CAMARA VICTIME D’AGRESSION POLICIERE RACONTE SON MALHEUR

Alors qu’il couvrait la manifestation des rapatriés de Tunisie devant le palais Mohamed V, ce matin 22 juin, le journaliste Saliou Camara est violemment interpellé par des policiers zélés. Avec d’autres manifestants, il est jeté comme un coli à l’arrière d’un pick-up qui les conduira au commissariat central de kaloum. Où il sera privé de liberté pendant près de 2heures. Il eu son salut suite à l’intervention du secrétaire général du Syndicat professionnel de la presse guinéenne (SPPG).

Saliou Camara revient ici sur les circonstances de sa mésaventure. Lisez…

« J’ai été appelé par un des migrants venus de la Tunisie me disant qu’ils ont une manifestation pacifique devant le palais Mohamed V ce matin pour leur réinsertion.

Lorsque que nous sommes arrivés, on était en train d’interviewer les manifestants, il y a deux agents de la police qui sont venus me bousculer suivi des propos injurieux. Ils m’ont dit de monter dans leur pick-up, je leur ai dit que je suis journaliste et je ne savais pas pourquoi j’allais montrer. J’ai fait sortir mon badge, mais ils ne m’ont pas écouté. Les confrères présents sont intervenus, hélas. Ils m’ont pris de force en me jetant dans le pick-up.

Arrivés au commissariat de police de Kaloum, dès que nous sommes descendus, il y a un autre policier qu’on a trouvés sur place, il a commencé à m’insulter « imbécile, salaud tu penses que c’est comme ça, tu vas le regretter inconscient…».

J’ai lui ai dit, monsieur attention, je ne suis pas manifestant, je suis journaliste et je n’ai fait que mon travail. Il a dit que ce n’est pas son affaire ça, que je vais le regretter toute suite. Ensuite, ils m’ont enfermé dans une cellule avec 4 autres manifestants pendant 30 à 40 minutes à peu près dépouillé de tous appareils de travail.

Après, ils sont venus nous conduire dans un bureau pour le procès verbal où ils m’ont gardé aussi pendant plus d’une heure. Je leur ai dit que je ne parlerais pas sans le syndicat de la presse ou mon avocat. Entretemps, le secrétaire général du SPPG Sékou Jamal Pendessa est venu avec le président du réseau des médias guinéens sur internet et certains confrères qui étaient présents sur le terrain.

Après les explications avec le commissaire central, il m’ont remis en liberté.

Je tiens à remercier le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse Sékou Jamal Pendessa, le président du réseau des médias guinéens sur internet et l’ensemble de la presse guinéenne qui ont réitéré leur solidarité ».

Aminata Touré pour kibanyiguinee.info

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