La liberté de la presse est en danger en Guinée. Les relations entre la presse et les nouvelles autorités du pays se sont subitement fortement déteriorées. De sorte que le fossé est devenu abyssal entre les hommes de medias et les pouvoirs publics.
Les guinéens se sont aperçus des premiers signaux au mois de mais dernier. Lorsque le pouvoir s’est livré à des actes liberticides en volant sans vergogne les matériels du groupe sabari fm et à la restriction de certains grands sites et des réseaux sociaux.
Deux mois plus tard, il récidive en appliquant la même restrictionsur le site guineematin. Qui sera inaccessible pendant plus de deux mois. Il a fallu que le syndicat de la presse batte le pavé pour forcer le pouvoir à reculer.
Alors que les gens n’ont pas encore fini de récupérer leur souffle, les nouvelles autorités reviennent à la charge. Pour cette fois ci passer à la vitesse supérieure. Cette fois ci en plus des restrictions, il y a eu le brouillage des ondes de plusieurs médias audiovisuels. Notamment les groupes Fréquence médias, Hadafo médias et Djoma médias. Pis, ce dernier s’est vu retirer purement et simplement sur le bouquet canal +. Une décision ubuesque dénudée de sens prise par la Haute Autorité de la Communication (HAC). L’organe de régulation des médias en Guinée, qui s’évertue depuis quelques moments à des prises de décisions versatiles à l’encontre des hommes de médias.
Le retrait de Djoma sur canal +, c’est le fait de la HAC et nous l’assumons” a avoué le président de l’institution Boubacar Yacine Diallo.
Cette chape de plomb sur les médias dénote une certaine radicalisation du pouvoir qui n’hésite pas de se lancer dans une guerre ouverte contre la presse, dont l’issue est incertaine.
Fatoumata Camara pour kibanyiguinee.info
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