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GUINÉE/CYBERSÉCURITÉ :  OFFENSE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, QUE PRÉVOIT LA LOI ?   

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À l’ère du numérique actuelle, la cybersécurité est devenue une préoccupation majeure pour les individus, les entreprises et les États qui les gèrent. La recrudescence des attaques de tous ordres sur les réseaux sociaux par des citoyens qui ont recours sans relâches à des pratiques malsaines à travers des injures grossières, des diffamations et des désinformations, prend une ampleur très inquiétante.

Dans le cyberespace de la Guinée, il est indéniable que l’exercice de la liberté d’expression se fait de façon peu orthodoxe pour ne pas dire sauvage, eu égard au laisser-aller dans le domaine. L’utilisation des réseaux sociaux n’est pas du tout judicieuse et pourrait engendre des conséquences sur la paix sociale et pourquoi pas la stabilité politique.

Conscient de cet-état de fait, l’Observatoire Guinéen de la Cybersécurité a fait une sortie récemment pour dénoncer et attirer l’attention sur les dispositions en la matière prévues dans le code pénal, des auteurs et leurs complices qui se seraient rendus responsables de propos injuriés et diffamatoires sur les réseaux sociaux à l’endroit du Président de la République et autres hautes personnalités de l’Etat.

Selon le président de l’Observatoire Guinéen de la Cybersécurité, Mamady II Touré, il est important de rappeler aux citoyens qui font semblant de l’ignorer que la personne du Président de la République constitue à elle SEULE une INSTITUTION de la République, celle du pouvoir exécutif. Le respect du Président de la République s’impose à tout citoyen quelque soit, cela indépendamment, de toute appartenance politique, régionale ou autres. Ce qui revient à dire que les injures à l’endroit du Président de la République et autres personnalités sont punies par les dispositions de l’article 659 du code pénal et de la loi sur la cybersécurité.

Cet article stipule : « Quiconque, soit par des discours écris ou menaces proférées dans des réunions ou lieux publics, soit par des écris, des imprimés vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des réunions ou lieux publics, soit encore par des placards ou affiches exposées aux regards du public, offense la personne du Chef de l’Etat, est puni d’un emprisonnement de 1 à 3 ans et d’une amende de 200 000 à 2 000 000 de francs ou de l’une de ces deux peines seulement », a-t-il précisé.

Face à ce qui se passe de nos jours dans notre pays sur les réseaux sociaux où l’on assiste impuissamment, du moins pour l’instant, à des grossièretés de tous genres de la part de citoyens blogueurs à l’endroit du Président de la République et autres personnalités, l’Observatoire Guinéen de la Cybersécurité a formulé des recommandations notamment à l’endroit du : Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, de rechercher et de poursuivre tous les auteurs et leurs complices qui se seraient rendus coupables de délits d’offenses au Président de la République et autres personnalités et d’engager également des procédures judiciaires visant l’extradition des blogueurs guinéens en cavale dans les autres pays pour être jugés et condamnés pour outrage au Président de la République ; ARPT, d’assurer la régulation du secteur en bloquant tout site présentant des offenses au Président de la République, de sanctionner sans complaisance des opérateurs de téléphonie mobile, des fournisseurs d’accès Internet, des Hébergeurs et tous autres intermédiaires et au Ministère de la Sécurité, d’assumer son rôle dans la lutte contre la criminalité y compris la cybersécurité.

Pour rappel l’Observatoire Guinéen de la Cybersécurité est une plateforme de la société civile créée depuis 6 ans qui œuvre en faveur de la promotion des technologies de l’information et de la communication et de leurs utilisations judicieuses par les citoyens.

Kolidoro pour kibanyiguinee.info

 

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