48 heures après son arrestation au Libéria et un jour après son extradition en Guinée, l’ancien célèbre fugitif de la Maison centrale de Conakry revient sur le film de son évasion. Jean Claude Pivi alias Coplan lève ainsi un coin de voile sur sa fuite longtemps perçue comme un mystère pour le commun des mortels guinéens.
Dans la nuit du 4 au 5 novembre 2023, un commando lourdement armé s’est introduit à la principale prison centrale de Conakry censée être la plus sécurisée du pays, pour exfiltrer quatre détenus [Dadis Camara, Tiégboro Camara, Blaise Goumou et Claude PIVI], en lien avec le massacre du 28 septembre 2009. Si les trois autres s’étaient ravisés et retournés en prison, Coplan lui, n’a pas hésité un instant à prendre la poudre d’escampette.
Malgré la mise en branle des forces de l’ordre qui se sont engagées dans une course poursuite, elles ne parviendront pas à mettre main sur le fugitif. Cet ancien officier aguerri au combat de terrain, réussit à déjouer tous les pièges en évitant les barrages de contrôle de Conakry jusqu’en Guinée forestière sa région nationale avant de traverser la frontière Guinéo-libérienne.
Pendant dix mois, son évasion sera perçue comme un mystère par les Guinéens. Ce qui ne l’était pourtant pas pour l’évadé. En revenant ce jeudi sur l’épisode de son évasion, l’ancien fugitif le plus recherché du pays dont la tête avait été mise à prix à 500 millions GNF, explique sur les médias publics, un scenario apparemment très simple.
Vêtu d’un boubou jaune avec une petite broderie au niveau du col, l’ancien détenu de la maison centrale de Conakry raconte ceci : « Après mon évasion de la sûreté, le même jour j’ai quitté Conakry. Trois hommes qui m’ont exfiltré de la sûreté m’accompagnaient. Ils m’ont conduit directement jusqu’en Forêt. Une fois dans mon village natal, je suis resté trois jours. Le quatrième jour, j’ai traversé la frontière libérienne. »
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
