En Guinée, nombreux sont les citoyens qui ne mangent plus à leur faim. Ça galère sous la transition, tant dis qu’une poignée d’individus se la coule tranquillement, comme si tout va bien dans la cité. Déçus de l’évolution de cette transition, d’aucuns sont plus que jamais pressés pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
C’est le cas de cet acteur de la société civile guinéenne qui a lancé un cri de cœur ce lundi face à un parterre de journalistes. Membre des Forces Sociales de Guinée (FSG), Boubacar Biro Barry qui parle au nom des sans voix, a tiré la sonnette d’alarme sur les difficultés que subissent les citoyens Guinéens durant cette transition.
Sans détour, il martèle que les choses sont « difficiles » durant cette « transition » que pilote le CNRD depuis 2021. Pourtant, les larmes des citoyens qui ne cessent de « pleurer » sont noyées dans l’insolence de l’opulence dans laquelle baignent certains arrivistes. Il fait remarquer que « nous vivons une période où l’argent coule à flot » alors que l’écrasante majorité des « Guinéens sont dans le besoin. » C’est « comme pleurer sous la pluie », se lamente l’activiste.
Très remonté, il fait penser, qu’il y a des businessmans de crise qui font trainer la transition pour des fins purement égoïstes. Pour contrecarrer ces derniers, il indique que les FSG ont opté pour une « nouvelle stratégie qui consiste à mettre en place un pool d’avocats pour identifier et dresser la liste » de tous les renégats qui « font trainer la transition. »
Au regard de ce qui se passe actuellement sous la transition, l’activiste dans un langage prémonitoire prévient que l’histoire du CNDD [Conseil national du développement et de la démocratie dont Dadis était le président et président de la transition de 2008 à 2009] risque malheureusement de se répéter avec le CNRD.
« Ce qui est arrivé à Dadis, qui est aujourd’hui derrière les barreaux, risque de se répéter », avertit-il.
Fatoumata Camara pour kibanyiguinee.info