FONIKÉ MENGUÈ ET BILLO BAH : 100 JOURS APRÈS LEUR DISPARITION, LA PRESSION S’ACCENTUE SUR CONAKRY
Ce jeudi 17 octobre 2024, cela fait exactement 100 jours, jour pour jour depuis que les deux activistes de la société civile guinéenne Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah tous du FNDC (Front national pour la défense de la constitution) ont disparu, après avoir été nuitamment enlevés par un groupe mixte de gendarmes et des forces spéciales lourdement armé.
De cette date à nos jours, aucune information claire n’est connue à leur sujet. Malgré les dénonciations et les pressions internes et externes, l’Etat qui avait pourtant promis l’ouverture d’une enquête n’a donné aucune suite et reste motus bouche cousue sur le cas des deux activistes.
Ce jeudi qui coïncide au centième jour de leur disparition, plusieurs voix se sont exprimées pour maintenir la pression et exiger des autorités guinéennes d’éclairer la lanterne des citoyens sur les circonstances de leur disparition et leur sort.
Car son silence prolongé et injustifié ne rassure guère et suscite des interrogations sur sa volonté de faire connaitre la vérité dans cette affaire qui perdure.
Pour l’homme politique et président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, cette attitude des dirigeants du pays est tout simplement Machiavélique. L’opposant en exil dénonce les « 100 de mépris et d’indifférence » de l’Etat et indique que « le Machiavélisme ne doit pas l’emporte sur le droit à la vie ».
Même son de cloche à l’UFR de Sidya Touré qui a abondé dans le même sens sur son compte X, en affirmant que « 100 jours sans nouvelles de Foniké et Billo » est « une absence insoutenable pour leurs proches et douleur partagée par tous ceux qui se battent pour la justice et la liberté. » Dans l’espoir de les retrouver, Sidya Touré invite les guinéens à ne pas baisser les bras.
Sur le plan international, l’Union Européenne a haussé le ton pour demander au pouvoir de Conakry de les retrouver sans délai.
« L’UE demande aux autorités de transition de tout faire pour éclaircir les conditions de leur disparition et les retrouver sans délai », a interpellé Nabila Massrali la porte-parole.
Connu pour son attachement aux droits de l’homme, l’organisation non gouvernementale internationale, Human Right Watch a, à son tour demandé aux dirigeants de « localiser et libérer » les deux activistes guinéens.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
