La décision est tombée et elle semble être irréversible malgré la colère qu’elle suscite chez les conducteurs de taxi-motos, qui sont principalement concernés par l’interdiction formelle du port de cagoules dans la circulation.
C’est une première dans ce sens, la prise d’une telle décision par l’Etat, interdisant carrément le port de cagoules par les conducteurs de taxi-motos et chauffeurs de véhicules.
L’information est tombée comme un couperet ce mardi. C’est au moment où les taxi motards s’attendaient le moins que l’Etat a annoncé la mesure par le biais de la Direction générale de la police nationale qui dit avoir « constaté avec regret le port de cagoules par certains conducteurs de taxi motos pour masquer leurs visages. », avant de préciser qu’« un tel comportement est contraire à l’arrêté encadrant l’activité des taxi-motos en Guinée. »
Cela dit, elle prévient que tous ceux qui vont transgresser cette mesure seront perçus comme des « délinquants » et traités conséquemment.
« Toute personne interpellée dans un véhicule ou sur une moto, portant une cagoule, sera considérée ou assimilée à un délinquant. », indique la police qui met en même temps en alerte ses agents de terrain, auxquels il a intimé de veiller au grain pour le respect strict de cette mesure en mettant « hors d’état de nuire ces délinquants ».
Pour les utilisateurs de ce moyen de transport très prisé, la police les invite tout simplement à refuser d’emprunter les taxis dont le conducteur ou chauffeur est encagoulé.
Déjà lundi, en application de cette mesure, des échauffourées ont éclaté entre des gendarmes et des conducteurs de mototaxis au carrefour de Cosa, situé en haute banlieue de Conakry.
Cette mesure perçus par les taxis-motards comme une restriction de trop vient se rajouter sur d’autres déjà appliquées sur le terrain et qui pèsent lourd sur l’activité principale qui leur permet de joindre les deux bouts.
D’ores et déjà, il y a plusieurs mesures prises par l’Etat à l’encontre des mototaxis à Conakry, parmi lesquelles on peut citer l’interdiction des mototaxis à Kaloum, du port d’écouteurs et le port obligatoire de casque et de chaussures fermées.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info