Dans un courrier daté du 12 mai, Josep Borrell, haut représentant et vice-président de la Commission européenne, a indiqué que cinq auteurs de ce massacre « (faisaient) l’objet d’un régime de sanctions individuelles de l’UE (interdiction de voyager sur le territoire des États membres de l’UE et gel des avoirs qui y sont détenus). Le renouvellement de ce régime de sanctions sera examiné en septembre 2021. »
Il s’agit de Moussa Dadis Camara, qui présidait au moment des faits le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) et réside aujourd’hui au Burkina Faso, de Jean-Claude Pivi, alors chargé de la sécurité présidentielle, de Moussa Tiégboro Camara, ex-ministre des Services spéciaux, de la Lutte antidrogue et du Grand Banditisme, d’Abdoulaye Chérif Diaby, ex-ministre de la Santé, et de l’ancien aide de camp de Dadis Camara, le lieutenant Aboubacar Cherif Diakite, dit Toumba Diakité.
Ce courrier de Josep Borrell laisse entendre que ces sanctions sont effectives. Leur application fait suite à une lettre adressée le 8 avril par 32 eurodéputés. Ils réclamaient notamment la « mise en action » du « nouvel instrument de sanctions » dont l’Union européenne (UE) s’est dotée le 7 décembre 2020 pour « cibler les responsables de graves violations des droits de l’homme et de graves atteintes à ces droits partout dans le monde, quel que soit le lieu où elles sont commises et quelle que soit l’identité de ces personnes ». « Nous sommes ravis de constater une avancée sur le système de sanctions, qui permettent aujourd’hui de punir cinq personnes, même si, vu l’ampleur des violences survenues le 28 septembre 2009, ce n’est pas suffisant. Mais c’est un début, car à un moment donné la diplomatie ne suffit plus. Et quel est le poids de l’Europe au niveau international si elle n’a pas de moyen de pression ? » commente Salima Yenbou, eurodéputée du Groupe des Verts.
Avec Le Point Afrique
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