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Transition Guinéenne « Elle a un besoin évident de recadrage » dixit Abdourahmane Sano

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Après sa libération Abdourahmane Sanoh, ancien coordinateur du FNDC a convié les journalistes à une conférence de presse ce vendredi 13 janvier au siège de la PCUD pour informer ses concitoyens sur la nature de la réunion qui a fait l’objet de son interpellation à la DCIJ-GN la semaine dernière et qui a conduit au procès au TPI de Mafanco.

Abdourahmane Sanoh informe qu’il s’agit bien d’une réunion, mais d’une réunion citoyenne de la plate-forme « Citoyens Pour la République » (CPR), une plate-forme qui est créée depuis 2016 et qui œuvre dans la sensibilisation des citoyens. Elle n’est pas politique, n’a ni une vision politique.

Plus loin l’activiste dit ne pas connaitre avec exactitude les raisons de sa convocation. C’est pourquoi il affirme haut et fort qu’il reste encore du chemin à faire pour le pays.

« En outre, je ne peux pas dire avec certitude pourquoi j’ai été interpelé et sans être dupe, je voudrais éviter d’alimenter les supputations en ce moment très difficile pour notre pays, d’autant que je reconnais à l’État, le droit de renseignements et d’investigation dans les limites de la loi. Cependant, je retiens de la procédure qui a conduit à ce procès, qu’il y a encore du chemin à faire dans notre marche vers la démocratie et que nos magistrats ont un rôle prépondérant et une responsabilité indéfinie dans la consolidation de l’État de droit et dans le respect de la dignité des Guinéens, condition fondamentale de la stabilité. Un système judiciaire indépendant et impartial est la pierre angulaire de la démocratie, l’unité nationale et de la bonne gouvernance ».

Selon Abdourahmane Sanoh, le plein exercice de la citoyenneté est une question de dignité. Et avec le CPR dont le lancement officiel aura lieu prochainement, sa volonté d’œuvrer dans ce sens, est inébranlable et appelle à ce que chaque guinéen, de là où il se trouve, œuvre davantage et avec sincérité, à la consolidation de la cohésion nationale et de la paix, à commencer par les autorités militaires.

« Notre pays est à la croisée des chemins et est encore davantage miné par ses travers d’hier. C’est pourquoi, conscient du poids de la division sociale sur l’unité et la stabilité de la nation, de la démission de l’élite qui affecte l’exercice et la jouissance de la citoyenneté, de la mauvaise gouvernance qui amplifie la prévarication et aggrave les inégalités, j’ai décidé de m’engager dans un idéal contraire, qui ne peut véritablement s’exprimer que par la prise de conscience de bénéfice de la citoyenneté. Ce choix qui n’est pas nouveau, est inébranlable et aucun sacrifice n’est de trop pour l’assumer. C’est pour cela que, pour moi, le plein exercice de la citoyenneté est une question de dignité. Le négocier, l’aliéner, l’abandonner ou ruser avec, est un acte de lâcheté. Par ailleurs, au regard du climat sociopolitique de plus en plus précaire qui prévaut actuellement dans notre pays, il devient urgent que chacun œuvre davantage et avec sincérité, à la consolidation de la cohésion nationale et de la paix, à commencer par les autorités militaires. Il y a un besoin évident de recadrage de la conduite de la transition pour créer de véritables conditions d’un réel apaisement, d’une légitimité des actes, d’une fiabilité des acquis. C’est de cette façon que poserons ensemble les vraies bases d’une transition réussie », a lancé l’ancien ministre de l’agriculture.

Avant de terminer M Sano lance un appel aux autorités de la transition « à examiner objectivement les fractures devenues nombreuses et à explorer les possibilités d’un recadrage strictement fondé sur l’intérêt de la nation à travers le citoyen guinéen ».

 

Kolidoro Diallo pour kibanyiguinee.info

 

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