En examinant le volet dépenses de la Loi de Finances Rectificative (LFR 2023), le Conseil National de la Transition (CNT) qui fait office de parlement depuis bientôt 2 ans, a fait plusieurs constats qui n’honorent pas l’Etat guinéen. C’est le cas du traitement des représentants territoriaux. Notamment les préfets et les sous préfets. Qui touchent respectivement comme primes de fonctionnement 250 mille francs guinéens et 75 mille francs guinéens par mois.
C’est ce montant plus que dérisoire que l’Etat guinéen donne à ses représentants territoriaux à la fin de chaque mois. « Ce montant dérisoire n’est pas à la hauteur de la responsabilité qu’ils incarnent et ne les met pas non plus à l’abri du besoin », a fait d’ailleurs constater les conseillers nationaux, qui demandent au gouvernement de corriger cette situation en améliorant de façon « considérable » cette prime. Car vu le nombre très limité de ses préfets et sous préfets, persistent les conseillers, leurs primes de fonctionnement ne sauraient constituer une « charge lourde » pour l’Etat guinéen.
Pour rappel, en Guinée, à date il y a 33 préfectures et 308 sous préfectures. Ainsi, si par mois l’Etat donne par mois 250 mille francs (28 euros) à son préfet, cela fait un montant annuel de 3 millions francs (332 euros) pour chaque préfet et 99 millions francs guinéens pour l’ensemble des préfets par an. Soit 10 950 euros par an.
Pour le sous préfet qui perçoit 75 mille francs (8 euros) le mois, l’Etat ne déboursera que 900 mille francs (100 euros ) par mois pour les 308 sous préfets, c’est-à-dire 277 millions 200 millions par an. Soit 30 660 euros.
Samory Keita pour kibanyiguinee.info
Les commentaires sont fermés.