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FONIKE MENGUE & BILLO BAH : 2 MOIS APRÈS LEUR DISPARITION, TOUJOURS AUCUN SIGNE DE VIE

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Lundi 9 septembre, cela fait Soixante jours (60J), jour pour jour, depuis que les deux activistes de la société civile guinéenne Oumar Sylla plus connu sous le nom de ‘’Foniké Menguè’’ et Mamadou Billo Bah ont disparu. Nuitamment enlevés à Conakry par des hommes en uniforme, lourdement armés, ils sont introuvables depuis ce jour. Cette disparition forcée d’activistes sociaux, une première dans l’histoire récente du pays, ressemble à un coup de poignard porté contre les libertés individuelles en Guinée.   

Le modus-operandi utilisé pour leur enlèvement n’a rien à envier à celui des gangsters hollywoodiens ou Colombiens. Leur kidnapping ressemble aussi à celui des Djihadistes de l’EI (Etat islamique) dans le sahara ou de Bokou Haram au Nigéria.

La différence entre l’enlèvement de Conakry et celui des Djihadistes ou rebelles de Bokou Haram, c’est le but recherché. Ces derniers font leur opération, généralement dans le but de réclamer des rançons ou pour se servir comme moyen de pression. Dans ce cas, ils passent souvent par des moyens très subtiles pour informer l’opinion.

Mais en Guinée depuis la disparition forcée des deux activistes, il n’y a eu aucune autre information les concernant.

La seule chose que connait aujourd’hui l’opinion, ce sont les révélations fracassantes du troisième activiste, Mohamed Cissé qui avait été arrêté avec Foniké et Billo. Mais qui avait eu la chance d’être libéré par la suite.

En racontant leur mésaventure, le miraculeux explique qu’après leur arrestation brutale, lui et ses camarades ont été conduits par des éléments des forces spéciales à la présidence où ils ont subi des tortures dégradantes et inhumaines. Ces sévices corporels se sont poursuivis, avait-il ajouté, sur l’Île de Kassa avant qu’ils ne soient mis séparément dans des cellules.

D’après lui, c’est un miracle s’il s’en est sorti. Ayant été exfiltré, narre-t-il, quelques heures après leur arrivé sur l’Île par les mêmes ravisseurs qui les avaient déportés. Il sera ramené à Conakry avant d’être libéré. Mais il dit craindre pour la vie de ses camarades.

À part donc ces révélations qui n’ont pas été démenties par le pouvoir pourtant soupçonné d’être derrière cet enlèvement, aucune autre information n’est donnée pour édifier l’opinion.

Quelques jours après cette arrestation des activistes sociaux, l’Etat à travers le Procureur Général a décliné toute responsabilité en lien avec leur sort. Il a en même temps annoncé l’ouverture d’une enquête à laquelle il a du mal à donner suite.

Chez les proches des disparus, c’est le désespoir total. « Je suis très inquiet », s’était confié le grand frère de Foniké Menguè aux médias. Le richissime homme d’affaire et leader politique, Mamadou Sylla disait n’avoir plus d’espoir pour son demi-frère et son camarade. « Je suis sûr à 90% qu’ils ne sont plus en vie », avait-il déchanté.

Au sein de la classe politique et du FNDC, les déclarations continuent pour réclamer leur libération. Des déclarations similaires sont faites par des ONGs et autres organisations internationales des droits de l’homme pour exiger la lumière.

Fatoumata Camara pour kibanyiguinee.info

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