ACTIONS LIBERTICIDES CONTRE LES MEDIAS EN GUINEE: INDECISESES, LES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DE LA PRESSE ENTRE LANGUE DE BOIS ET RETROPEDALAGE
Après avoir annoncé de fortes actions face aux actes liberticides du pouvoir contre la presse, notamment le brouillage des ondes, le retrait des groupes de médias sur le bouquet canal+ et la restriction d’accès à l’internet, les organisations professionnelle de la presse guinéenne font du rétropédalage. En demandant de sursoir à l’exécution des actions annoncée en amont.
Une décision inattendue prise à la sauvette dans la soirée de ce dimanche et qui prend tout le monde de court. Car c’est à la veille de l’exécution de la « journée sans presse » qui était prévues ce lundi, que les organisations ont décidé de faire machine arrière. A travers une déclaration publiée à cet effet. Et dans laquelle, elles motivent leur décision par leur volonté de vouloir privilégier la voie du dialogue. Mais aussi de prendre en compte la question de « sécurité nationale » évoquée par la Haut autorité de la communication (HAC) pour expliquer les « mesures conservatoires » récemment prises.
Mais si les mesures prises le 4 décembre dernier, avaient connu l’assentiment général des participants à la « réunion de concertation et de décision », tel n’a pas été le cas pour cette autre décision. Prise à l’issue d’une réunion virtuelle qui a eu lieu dans la soirée de ce dimanche. Qui a abouti à la fameuse décision de sursoir à l’exécution des actions projetées. A savoir, « les journées sans presses », « la synergie des radios », « le sit-in », « la marche pacifique »
Le syndicat professionnel de la presse guinéenne (SPPG) qui est signature de la toute première déclaration refuse d’adhérer à cette démarche qu’il perçoit comme une démission.
Ainsi tout en dénonçant ce rétropédalage des organisations professionnelles des médias, le jeune syndicat de la presse par la voix de son secrétaire général, Sékou Jamal Pendessa, s’est fendu une déclaration pour inviter les médias à faire de ce lundi une « journée sans presse », comme cela avait été prévu.
En battant retraite après avoir embarquer tout le monde, les organisations professionnelles de la presse donnent l’impression de jouer double jeux. En tout cas plus d’un observateur, pense que l’argument avancé ne tient pas la route. Et les raisons du désistement seraient ailleurs. D’autant plus qu’elles auraient du commencer par ça, au lieu d’embarquer les gens dans une démarche dont elles savaient pertinemment ne pas être les maitres à bord. Une situation qui les met aujourd’hui en mauvaise posture et les oblige à tenir un double langage et de rétropédaler.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
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