VIGILOR SECURITÉ

LES AMBASSADES ACCREDITEES EN GUINEE AFFECTEES PAR LA RESTRICTION D’INTERNET : INTERPELLE, L’ETAT ENVISAGE UNE SOLUTION DE « JUSTE MILIEU »

Les mesures de restrictions d’accès à l’internet prises par l’Etat guinéen qui perdurent commencent à agacer les différentes ambassades accréditées en Guinée. Car tout comme les guinéens, elles subissent de plein fouet cette situation qui les empêche de faire correctement leur travail.

Ne constatant pas une volonté manifeste des autorités de lever de sitôt ces mesures, le corps diplomatique a jugé nécessaire de faire savoir son inquiétude. C’est ainsi, ce mercredi, les représentants du corps diplomatique se sont rendus chez le ministre des affaires étrangères pour l’interpeller sur les difficultés qu’ils endurent à cause des restrictions d’accès à l’internet. Une malencontreuse situation qui affecte l’efficacité du fonctionnement au sein des ambassades.

Cette rencontre avec le ministre Moryssandan Kouyaté visait donc à l’interpeller les autorités du pays sur ce cas précis de connexion dans l’espoir de trouver rapidement une solution.

Au sortir de la réunion le ministre fera savoir que le problème de connexion dont-il est question est général. Car il affecte toute l’administration publique guinéenne et la présidence de la république.

« Les préoccupations qui ont été posées ici sont les préoccupations de tout le monde. Les difficultés qu’il y a dans les ambassades, ce sont les mêmes difficultés qu’il y a dans nos départements ministériels quant à des problèmes de connexion. Ce sont les mêmes problèmes qu’il y a à la présidence », explique Moryssandan Kouyaté qui ajoutera ensuite que « le gouvernement n’a pas un VPN (ndlr, ) personnel. »

Pour justifier cette mesure politique, il dira qu’elle a été prise pour des problèmes liés à la sécurité nationale. « Nous sommes affectés par un problème sécuritaire et on ne peut pas aller plus loin », argue-t-il.

Toutefois, il rassurera les diplomates sur le fait que le gouvernement décide de travailler avec eux, afin de « pouvoir résoudre ce problème. »

Conscient que le monde est en pleine révolution numérique, il fera savoir sans le dire ouvertement  qu’on a besoin de l’internet pour se développer. « Nous sommes en plein développement » et « avons besoin de toutes ces choses » pour réussir le processus de mondialisation. Il insistera aussi que tout cela n’est possible que lorsqu’il y a la « sécurité. »

In fine, de son avis, il va falloir « trouver le juste milieu » pour résoudre le problème. Ce qui signifie, une solution raisonnable qui satisfera à la fois le gouvernement guinéen et le corps diplomatique.

Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info

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