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MASSACRE DU 28 SEPTEMBRE 2009: UN AVOCAT DE LA PARTIE CIVILE DONNE DES PRECISIONS SUR LES FOSSES COMMUNES

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C’est un des goulots d’étranglement qui entache le déroulement normal du procès sur les évènements du 28 septembre 2009 qui s’est tient depuis maintenant un an à Conakry. Aucune trace des fosses communes. Alors qu’il y aurait des centaines de personnes disparues depuis ces évènements douloureux dans le tristement célèbre stade du 28 septembre et dont les ossements seraient enfouis quelque part dans la nature.

« Il y a beaucoup d’informations qui laissent penser qu’à Faban (quartier situé dans la commune de Matoto) qu’il y a une fosse commune et dans d’autres endroits. Mais malheureusement, nous n’avons pas un témoignage concret qui laisse penser qu’effectivement dans ces endroits il y a des fosses communes. Et on n’a pas aussi la possibilité de faire des expertises, étant donné qu’il s’agit d’un cimetière public. Et comme tel, des personnes sont enterrées tous les jours.  Donc s’il n’y a pas un emplacement plus ou moins identifié, il est impossible de faire l’expertise et l’autopsie de tout un cimetière qui existe depuis des années.  Raison pour laquelle, nous avons toujours lancé un appel à toutes les personnes qui ont des informations précises sur l’emplacement de ces fosses communes.  Parce qu’il est très important qu’elles soient identifiées afin de faire l’expertise et permettre aux familles de faire le deuil…. », explique Alpha Amadou DS Bah, coordonateur du pool des avocats de la partie civile dans ce procès. C’était à l’occasion de l’an 14 de cette triste journée, commémorée jeudi à la mémoire des victimes.

Pour cet avocat, le manque d’informations claires sur les fosses communes constitue « le maillon faible dans la procédure au niveau du procès du 28 septembre. » Car, regrette-t-il, « il ya des centaines de personnes disparues », dont les familles n’ont jamais eu les nouvelles depuis le jour du massacre. Surtout, précise Me Bah, « il y a des témoignages permettant d’attester sans l’ombre d’aucun doute que ces personnes » disparues étaient ce jour « au stade »

Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info

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